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Un projet alimentaire territorial ?

« Un Système Alimentaire Territorial est un ensemble de filières agroalimentaires répondant aux critères du développement durable, localisées dans un espace géographique et coordonnées par une gouvernance territoriale ». Professeur Jean-Louis RASTOIN, Montpellier SupAgro, directeur de la Chaire UNESCO en Alimentations du monde

Les circuits courts

Les circuits courts de commercialisation des produits agricoles et agro-alimentaires impliquent soit une vente directe du producteur au consommateur, soit une vente indirecte, avec au plus un intermédiaire, selon des critères de proximité. En diminuant les intermédiaires, ils représentent l’opportunité pour les producteurs d’une meilleure valorisation de leur marge et donc d’un meilleur revenu. 

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, les circuits courts se sont développés historiquement autour des marchés de fruits et légumes de saison. Depuis lors, le nombre de circuits de vente directe ou indirecte a constamment augmenté : points de vente collectifs, plateformes d’approvisionnement, magasins de produits régionaux, halles de producteurs, AMAP…

En parallèle du développement de la vente directe au consommateur, des initiatives de développement de l’approvisionnement de la « Restauration hors domicile » (restaurants, cantines, services de traiteurs…) se sont multipliées, reliant les politiques agricole et alimentaire des territoires à d’autres enjeux.

Les politiques agricoles sont devenues des politiques intégrées agricoles et alimentaires, à l’origine des Projets Alimentaires Territoriaux. 

 

Les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) 

Du « circuit court » au « projet alimentaire territorial », le pas à franchir est important : il s'agit, à travers une gouvernance territoriale, de lier la production agricole locale et la consommation alimentaire locale, en décloisonnant les filières et les secteurs d'activités.

Un Projet Alimentaire Territorial, c’est le développement de circuits courts alimentaires, à travers la participation de l’ensemble des acteurs d’un territoire à la consommation d’aliments locaux sur leur bassin de vie. Un PAT doit permettre de décloisonner les secteurs de l’économie locale, favoriser les liens entre acteurs de toutes origines, les passerelles et les synergies entre des approches sectorielles issues de divers programmes, dispositifs ou politiques publiques. 

Il permet donc de décloisonner la question alimentaire, et ainsi rapprocher producteurs, transformateurs, distributeurs, consommateurs et collectivités territoriales.

Les travaux du Réseau rural ont permis de proposer une définition d'un Projet Alimentaire Territorial reposant sur 7 composantes

 

 

A noter !

La loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt du 13 octobre 2014

Elle a promu les « Projets Alimentaires Territoriaux » (PAT), outils opérationnels de mise en œuvre des Systèmes Alimentaires Territoriaux. L’objectif annoncé est de voir se concrétiser quelques 500 PAT en France à l’horizon 2020. 

Art. L. 111-2-2 de la loi du 13 octobre 2014 :

« Les projets alimentaires territoriaux […] sont élaborés de manière concertée avec l'ensemble des acteurs d'un territoire et répondent à l'objectif de structuration de l'économie agricole et de mise en œuvre d'un système alimentaire territorial. Ils participent à la consolidation de filières territorialisées et au développement de la consommation de produits issus de circuits courts, en particulier relevant de la production biologique. […]

Ils s'appuient sur un diagnostic partagé de l'agriculture et de l'alimentation sur le territoire et la définition d'actions opérationnelles visant la réalisation du projet. Ils peuvent mobiliser des fonds publics et privés. »

 

 

+ d'infos :

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