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Une agriculture très diversifiée 

La dualité de la géographie régionale, alpine d'une part, méditerranéenne d'autre part, délimite des agricultures très différentes. Une agriculture extensive, d'élevage, principalement ovin, pour partie transhumant, gère les vastes territoires de montagne et haute montagne.

Dans les plaines, le long des réseaux d’irrigation et sur le littoral, les exploitations agricoles se concentrent sur des productions plus intensives à forte valeur ajoutée.

Dans les zones du moyen pays, les systèmes d’exploitation sont variés et adaptés aux possibilités ou non d’irrigation des cultures : polyculture, polyculture-élevage, cultures au sec.

1ère région productrice de fruits et légumes frais, de plantes à parfum, d’olives, 1er bassin horticole de France, quatrième région productrice de vins AOP et 1ère pour la production de vin rosé, seule région rizicole de métropole, l’agriculture de Provence-Alpes-Côte d’Azur repose pour les trois quarts de son chiffre d'affaires sur ces productions.

L’élevage régional et sa spécificité pastorale

Le pastoralisme constitue un élément clef de l'élevage régional. Cette pratique agricole permet de répondre à la préservation des ressources naturelles, à la défense des forêts contre les incendies et à la fourniture de produits de qualité (Agneau de Sisteron, Taureau de Camargue, Banon...).

Les exploitations agricoles de la région valorisent 280 000 hectares de prairies auxquels viennent s’ajouter environ 200 000 hectares de prairies peu productives gérées de façon collective. La part de la superficie agricole occupée par les prairies, très différente d’un département à l’autre, dépasse les 90 % dans les Hautes-Alpes ou les Alpes-Maritimes.

L’élevage est donc une production de première importance dans les communes de montagne et, si la valeur de cette production reste modeste face aux autres productions agricoles régionales, il contribue aussi largement à l’entretien et à la valorisation des espaces écologiquement sensibles.

Baisse du nombre d'exploitations 

20 840 exploitations agricoles sont en activité en 2013 en Provence-Alpes-Côte d’Azur dont 12 000 exploitations dites «professionnelles ». Elles mettent en valeur 800 000 hectares de Surface Agricole Utile (SAU).

En 2013, l'emploi agricole représente 41 360 actifs permanents (dont 9 000 salariés permanents).

Sur les dix dernières années, près d’une exploitation sur quatre a disparu et les installations ne compensent pas les départs en retraite, ni les cessations d’activité. Plus de la moitié des chefs d’exploitations ou co-exploitants ont plus de 50 ans et sont susceptibles de partir à la retraite prochainement.

Pression foncière exceptionnelle

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur se caractérise par un étalement urbain qui ne cesse de s’accélérer et va désormais au-delà des couronnes urbaines et de la frange littorale. La crise de l’habitat et les besoins fonciers en matière de développement économique reportent les phénomènes de pressions sur les zones périurbaines et rurales, et menacent ainsi la pérennité des exploitations agricoles et le dynamisme de l’économie agricole et agroalimentaire régionale.

Dans certains territoires ruraux, la déprise agricole et la fermeture des milieux liée à la réduction du pâturage extensif entraînent également de profondes mutations avec le développement de friches et la baisse de développement économique.

Le foncier est un véritable problème pour le maintien de l’agriculture dans la région. Le coût du foncier et les valeurs atteintes sur la zone littorale, en péri-urbain et aussi dans le moyen pays ne permet plus aux jeunes non seulement de s’installer pour mener une activité viable économiquement mais aussi à moyen terme pour développer leur activité.

Les chiffres du dernier recensement agricole sont éloquents. Entre 2000 et 2010, la perte de surface agricole utilisée est estimée à 12%, soit une disparition de 8 700 hectares par an, soit un rythme quatre fois supérieur à la moyenne nationale. 

Vers l'agro-écologie

L’agriculture est étroitement liée à la qualité de son environnement. En effet, elle dépend largement des ressources naturelles qui constituent le support de la production (le sol, l’eau, la biodiversité) et a un impact direct sur la qualité de ces ressources.

Au regard de ces enjeux, confortés par la forte demande en matière de qualité des produits, les filières ont développé plus qu’ailleurs les Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine (SIQO) : AOC, label rouge, indication géographique protégée, agriculture biologique, CCP. Ainsi, d’après les données Agreste 2010, 43 % des exploitations régionales produisent sous signe officiel de qualité et autres démarches qualité.

L’agriculture biologique occupe une place de premier choix au sein de cette agriculture régionale de qualité. Grâce à son développement rapide ces dernières années, elle représente 13% des exploitations agricoles (4ème rang français) et occupe 18,2% de la surface agricole (1er rang français) (données Agence Bio 2015). Ces surfaces sont largement dominées par les cultures fourragères et les surfaces toujours en herbe (53% des surfaces en agriculture biologique) et la viticulture (16% des surfaces).

 

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