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Sud tiers-lieux
LE RESEAU QUI DYNAMISE LES TIERS-LIEUX EN REGION SUD
Le réseau Sud Tiers-lieux a pour objectif de structurer un maillage des acteurs des tiers-lieux dans notre région. Un réseau encore jeune mais qui fourmille d’initiatives pour favoriser les coopérations entre les tiers-lieux et faire monter en compétences les acteurs qui les font vivre.
Parole donnée à Amandine LEBRUN, coordinatrice du réseau Sud Tiers-lieux.
Pourquoi avoir créé une telle structure dans notre région ? En réponse à quel type de besoin ?
Le réseau existe depuis l’année dernière. Il a un an à peine, avec la constitution en 2021 de l’association de préfiguration. On s’est donné 3 ans pour pouvoir se structurer. C’est une initiative qui vient du collectif. A l’origine, il s’agit d’un ensemble d’organisations de la médiation numérique, rassemblées autour du réseau Arsenic qui est devenu le Hub du Sud. En 2020, ces structures, dont certaines se retrouvaient sous l’appellation de « tiers-lieux » et d'autres acteurs non concernés par la médiation numérique ont souhaité créer un réseau à part entière : le réseau Sud tiers-lieux. Le réseau a permis de créer du lien entre les structures et de porter la voix des tiers-lieux, en soutenant l’émergence de tiers-lieux et de collectifs locaux comme à Arles ou dans le Var. Le développement de réseaux régionaux, un peu partout en France, répond aussi à une sollicitation faite au niveau national, via l’ANCT et France Tiers-lieux, pour répondre aux appels à projets et obtenir des financements.
| Au fait, c'est quoi un "tiers-lieu" ? |
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"Il est d’usage de dire si vous comprenez ce qu’est un tiers-lieu c’est qu’on vous a mal expliqué !" Pour faire simple, il y a quelques éléments incontournables à l’origine d’un tiers-lieu : un collectif qui va essayer d’apporter une réponse à un besoin d’un territoire ; une gouvernance partagée, horizontale, permettant de donner les capacités aux personnes d’agir ; une pluralité d’actions, de services, de thématiques destinées à des publics différents. |
Quelles sont les missions de Sud Tiers-lieux ?
L’objectif du réseau c’est d’aider à l’émergence, au développement et à la pérennité des tiers-lieux dans la région. Il répond à un besoin fort de créer des liens entre les structures et avec les collectivités, les partenaires à la fois au niveau régional et national. Plusieurs missions sont mises en œuvre :
- Mutualiser et distribuer les ressources et les compétences de ses membres.
- Accompagner, former et professionnaliser les collectifs
- Sensibiliser et acculturer à la notion de « tiers-lieux » : qu’est-ce que c’est un tiers-lieu ? Comment ça marche ?
- Observer et évaluer le réseau, les impacts des tiers-lieux sur le territoire. Une dernière mission qui reste à développer. »
Comment fonctionne le réseau ? Quels sont ses moyens, ressources, outils ?
Tout le monde peut participer au réseau, personnes physiques comme personnes morales (tiers-lieux, collectivités, etc.). SUD Tiers-Lieux est constitué d’un conseil d’administration collégial composé exclusivement de tiers-lieux. Il est organisé autour de groupes de travail animés par des facilitateurs (-trices) : comme le groupe de travail « Animation », composé essentiellement de contributeurs/contributrices tiers-lieux, ou encore ou le groupe de travail « Formation ».
Pour mener à bien ces chantiers, le réseau dispose d’un budget contributif. Les ressources financières proviennent principalement de l’ANCT, de France Tiers-lieu ou de prestations diverses. Parmi les prestations proposées par Sud Tiers lieux : la formation « Piloter un tiers-lieu » menée en partenariat avec la Coop (réseau d’Aquitaine) ou encore l’initiative « Communauté d’acteurs publics engagés » déployée à la demande de l’ANCT. Le budget est réparti entre les différents groupes de travail et les acteurs des tiers-lieux ont ainsi la possibilité d’être rétribués pour leur temps passé s’ils le souhaitent.
Enfin, le réseau organise des rencontres et dispose d’outils en ligne – cloud, framaliste - afin de favoriser les échanges et coopérations entre ses membres. Autant d’occasions pour les tiers-lieux de mobiliser du temps, de l’énergie et du « jus de neurone » au service du collectif.
Quelles sont les actions menées par le réseau dans notre région ?
Le réseau mène de nombreuses actions, seul ou en collaboration avec d’autres partenaires. Parmi les actions qui font l’actualité :
↗ La formation « Piloter un tiers-lieu ». Il s’agit d’une formation certifiante, de plusieurs mois, qui vise à outiller les personnes pour qu’elles puissent ensuite piloter, coordonner, diriger un tiers-lieu et un collectif. Comme il n’en existe pas encore en région AURA, sont également formées les personnes de cette région.
↗ Projet national autour des tiers-lieux et de la formation porté par la Dreets PACA qui devrait voir le jour début 2023. L’objectif est de favoriser le lien entre les tiers-lieux et les organismes de formation et de proposer des formations innovantes en réponse à des besoins non encore couverts, notamment dans le domaine de la transition.
↗ La communauté d’acteurs publics engagés. Ce sont des journées de formation à destination des agents publics. Les tiers-lieux sont des outils susceptibles de les aider à innover, en leur proposant des façons de faire : en coopération, en collaboration, en lien avec le territoire, en horizontalité.
↗ Une enquête sur les tiers-lieux en massif alpin, en partenariat avec le réseau des tiers-lieux de la région AURA, RELIEF, dans le cadre du Comité de massif alpin. Une opportunité d’identifier les tiers-lieux en massif alpin, de comprendre leurs spécificités et comment les tiers-lieux peuvent résoudre les problématiques spécifiques qui se posent en montagne.
↗ La formation de personnes dans les tiers-lieux et les espaces publics numériques pour lutter contre l’illectronisme et l’illettrisme. Un projet mené en partenariat avec le Hub du Sud.
Il y a ainsi toutes sortes de projets menés dans des domaines très différents. Ce sont les projets qui nous mobilisent beaucoup actuellement. Mais il y en a d’autres autour du handicap, des tiers-lieux nourriciers ou encore de la culture.
Quelles sont vos pistes de travail pour la suite ? Les projets à venir ?
Dans un proche avenir, on voudrait faciliter les compagnonnages entre tiers-lieux. Il est fondamental de développer ces échanges de pair à pair, ce qui est la base de notre cartographie des compétences. Il faut dire que l’on recense entre 150 et 200 tiers-lieux en Provence-Alpes-Côte d’Azur ! On a besoin de se connaître, de savoir qui fait quoi, qui peut intervenir sur quoi (thématique, savoir-faire ou savoir être) et faciliter la mise en lien.
Il existe également un enjeu important sur l’observation et l’évaluation, du réseau mais aussi des tiers-lieux vis-à-vis de leur territoire. C’est encore assez nouveau mais c’est essentiel pour la pérennité du réseau. Au terme des 3 ans, il nous faudra décider de ce qu’on fait, quelle forme prend le réseau, comment on continue ensemble.
| Un réseau ouvert à tous | ||||
Il est possible de participer aux travaux du réseau en-dehors des tiers-lieux. C’est d’ailleurs le cas des collectivités. Il est aussi possible d’adhérer au réseau. Celui-ci compte 40 adhérents, essentiellement des personnes morales. Pour adhérer au réseau et à sa newsletter, il suffit d’aller sur le site du réseau. L’adhésion à la newsletter s’accompagne de l’adhésion à la « framaliste », liste de discussion entre les personnes intéressées par le réseau. Le montant de l’adhésion s’élève à 50 € pour une structure et 15€ pour une personne physique. |
Pour contacter le réseau Sud Tiers-lieux :
hello@sudtierslieux.fr
07 52 07 47 29
Plus d’information sur le site Sud Tiers-lieux.
