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Leader Dracénie Pays de Fayence

UN NOUVEAU GAL EN DRACENIE PAYS DE FAYENCE

Le programme Leader 2023-2027 vient de démarrer. Dracénie Pays de Fayence est l’un des 11 GAL sélectionnés par la Région Sud pour mettre en œuvre ce programme européen en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Un nouveau GAL dans notre région, où la couverture territoriale ne cesse de s’étendre, signe de la pertinence de ce programme en ruralité. Et une nouvelle équipe engagée dans la démarche Leader avec entrain et optimisme.

Le GAL Dracénie Pays de Fayence est co-porté par Dracénie Provence Verdon agglomération et la Communauté de Communes du Pays de Fayence. Ce territoire rural situé dans l’arrière-pays varois, comprend 26 communes et 95 097 habitants, sur une superficie de 1 112,5 km², soit 85 habitants au km².

Alain Caymaris, Président du GAL, maire de Trans-en-Provence, vice-président de Dracénie Provence Verdon agglomération et René Bouchard, président suppléant du GAL, Maire de Bagnols en forêt, élu de la Communauté de Communes du Pays de Fayence, nous livrent leur point de vue au démarrage du programme.

Echange avec Alain Caymaris  Président du GAL, maire de Trans-en-Provence, vice-président de Dracénie Provence Verdon agglomération et René Bouchard, président suppléant du GAL, Maire de Bagnols en forêt, élu de la Communauté de Communes du Pays de Fayence.

Pourquoi avoir candidaté au nouveau programme Leader ? Comment est née cette candidature ? 

Alain CAYMARIS : Je suis très heureux d'être président du GAL Dracénie Pays de Fayence. En tant que maire de Trans en Provence, je suis en lien avec les questions rurales. Il y a des projets qui émergent des acteurs du territoire et il est important de pouvoir y répondre. Par le biais de Leader, nous allons pouvoir accompagner nos concitoyens et permettre de faire émerger plus de projets agricoles, touristiques, économiques.

René BOUCHARD : Leader, c’est tout nouveau pour moi. Je suis donc en phase d'acculturation accélérée pour comprendre au mieux tous les enjeux. Pourquoi cette candidature ? Parce qu'il y a un « esprit particulier Leader » qui permet de considérer que le territoire est un terreau pour faire émerger de nouveaux projets et de nouvelles idées et visions qui peuvent faire changer les choses. C’est selon l’expression que je trouve très juste « miser sur les petits projets porteurs de grands changements ». Et ce qui me paraît aussi primordial, c’est de développer la culture de projet. Le programme nous aide à ouvrir notre regard et à partager ces regards avec d'autres.

L’équipe technique a effectué un travail remarquable pour proposer le programme Leader et construire une stratégie qui réponde aux besoins des habitants.

A quels besoins des habitants situés dans les espaces ruraux ce programme peut-il répondre ? Quel est son intérêt / sa plus-value ? Dans votre territoire, quelles sont les priorités d’intervention du programme en Dracénie Pays de Fayence ? 

Alain CAYMARIS : C'est la volonté des 2 EPCI qui a soutenu le lancement du programme. Dans nos territoires respectifs, nous avons besoin de pouvoir répondre à de nombreux enjeux : en lien avec la démographie, le tourisme qui a une part importante dans l'économie locale, l’agriculture avec beaucoup de zones agricoles disponibles, les risques climatiques avec en particulier le manque d'eau et les feux de forêt. Le programme Leader va pouvoir soutenir des projets dans ces domaines et élargir les réflexions sur l'ensemble de ces sujets.

René BOUCHARD : Le programme Leader va permettre de répondre à tous les besoins de la vie quotidienne. Les habitants des territoires ruraux rencontrent des problématiques accentuées par rapport à ceux des territoires urbains : de mobilité, de maintien des commerces, d’accès aux services publics, aux soins, à la culture, à l’habitat, au logement …. Il s’agit aussi de préserver le patrimoine et la biodiversité.  Le changement climatique va impacter la biodiversité de nos territoires. Il est important d’apporter des réponses au besoin de sécurité des habitants vis-à-vis des risques majeurs et de leur permettre d’habiter durablement le territoire. De renforcer un sentiment d’appartenance, de préserver la cohésion sociale et les liens transgénérationnels, pour permettre aux habitants d'accéder à un vivre ensemble sur un territoire. Et permettre de répondre aux initiatives locales et de les accompagner pour les faire vivre.

 Comment se déroule le lancement du programme sur le territoire et quelle est l’implication des acteurs locaux, de la population ? Comment vous impliquez les acteurs et comment vous parvenez à fédérer autour de cette nouvelle dynamique sur vos territoires ? 

Alain CAYMARIS : A vrai dire, la phase concrète démarre maintenant avec l’organisation de la réunion d’installation du comité de programmation et le lancement des premiers appels à projets début octobre. C’est à ce moment-là que va se faire le lien avec les porteurs de projet. Mais les besoins sont là : pour développer les actions de transition en matière d’artisanat (maisons du terroir ou d’artisanat), les outils de prévention des risques, les solutions de recyclage et de soutien à l’économie circulaire, le développement agricole et des circuits de proximité. Il y a aussi des starts up qui veulent démarrer. La diversité de la composition des membres du comité de programmation va rendre l’instruction des dossiers plus intéressante.

René BOUCHARD : La candidature a commencé il y a deux ans. Cette phase préparatoire a permis de mettre en place des ateliers de concertation, de croiser des regards différents et de préciser les thématiques qui vont être développées par le GAL. C’est autour du comité de programmation, qui mixte élus et représentants socio-professionnels, que nous allons pouvoir fédérer autour de cette dynamique Leader, qui s’efforce d’amener de la transversalité dans la gouvernance entre les acteurs du territoire. C’est une originalité du programme qui permet d’impliquer les citoyens dans la prise de décision. Nous avons l’ambition que chacun des membres du comité de programmation devienne des ambassadeurs du GAL sur le territoire.

Quels sont vos liens avec les autres territoires sélectionnés pour mettre en œuvre ce programme et notamment les territoires voisins (pistes de coopération envisagées avec les territoires voisins ou d’autres territoires de la Région) ? Quelles sont vos attentes vis-à-vis des acteurs du programme (Autorité de Gestion régionale, Réseau rural régional …) pour vous accompagner ?

Alain CAYMARIS : C’est encore tout nouveau pour nous. Mais l’expérience des autres territoires nous sera très utile. Les techniciens du GAL échangent régulièrement avec les autres équipes.

Nous avons besoin d’obtenir des informations sur l’actualité européenne et de bénéficier d’un appui technique de l’Autorité de Gestion. Il est essentiel que les dossiers arrivent à terme, pour ne pas décevoir les porteurs de projet, ni démobiliser les élus. C’est un travail d’équipe.

De notre côté, nous mettons les moyens nécessaires pour la réussite du programme, puisque l’équipe du GAL va bientôt être étoffée.

René BOUCHARD : Il est essentiel que les membres de notre comité de programmation puissent aller à la rencontre de membres de GAL plus expérimentés. On a besoin de s’acculturer à cette démarche, de s’enrichir de l’expérience des autres territoires.

La démarche « ascendante » est la grande plus-value du programme. Cela change assez nettement des appels à projets qui viennent d’en haut, qui sont plutôt des carcans dans lesquels il faut essayer de rentrer pour bénéficier des financements. Dans le cas de Leader, on a une page blanche et ce sont les acteurs locaux qui doivent l’écrire. Les décisions et les projets émanent des acteurs du territoire. Je reste persuadé que c’est la bonne manière de procéder que de permettre aux territoires d’être autonomes.

J’attends de la Région et de tous nos partenaires une émulation et une acculturation à cette démarche qui me paraît être celle qui va dans la bonne direction. D’ailleurs, la part du FEAEDER consacrée à Leader devrait être plus importante.

De manière plus large, comment l’Union Européenne peut-elle mieux répondre aux besoins des habitants des territoires ruraux et de leurs préoccupations ? 

Alain CAYMARIS : Il faut d'abord redonner confiance aux gens et aux acteurs locaux pour leur permettre de se réinvestir. Il y a un désengagement des acteurs locaux et une méfiance du fait du contexte actuel. Il est nécessaire de mieux faire connaître l’action de l’Union Européenne et redonner confiance dans les administrations, peut-être par des communications plus ciblées (un bulletin européen trimestriel par exemple). Les publications locales peuvent relayer des informations sur ce que fait l'Europe. C'est la communication qui peut fédérer.

L'Europe doit aider à la mise en œuvre du Plan Climat-Air-Energie Territorial (PCAET), qui constitue le socle de la stratégie de changement.

René BOUCHARD : Le programme Leader aura le mérite de rapprocher l'Union européenne des citoyens. La vision actuelle de l'Europe c'est que c'est loin, ce sont essentiellement des normes.

Avec les dérèglements climatiques et les problèmes corrélés, les territoires ruraux vont être les premiers impactés. Je formule le vœu que l'Europe puisse accompagner les territoires des GAL autour d'une résilience territoriale et collective qui permette de préserver l'habitabilité de nos territoires (accès à l’eau, à la nourriture…). L'Europe doit aider les territoires ruraux à atteindre cet objectif.

 

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